Une première édition qui entre directement dans les annales. Rien que ça ! Après avoir escaladé les 12 côtes répertoriées sur le circuit de 105 km, l’altimètre affiche 2100 m de dénivelé positif ! Le cahier des charges est donc bel et bien respecté. Au delà des chiffres flatteurs (je ne parle pas de la moyenne…) qui vont susciter l’admiration ou la méfiance des addicts de Strava, l’essentiel de cette folle matinée se situe bien ailleurs. En résumé, on peut détailler ces 2000 par les mots clefs suivants : vent du Nord, chaîne cassée, mammouth, crevaison, audi A6, Sainte Marguerite, 14 %, Roquebilière, Ratz, Tiramisu et pot de lasure !
Fabrice débarque à 7h50 dans la bétaillère de SteeveMachine. Dès le début je me rend compte que ça ne tourne pas rond….SteeveMachine a tout simplement accepté de faire voyager son vélo avec un américain ! Le willier et le Cannondale auraient même prolongé la conversation bien au chaud dans le coffre quand ils ont compris que le vent et le froid étaient aussi invités à la petite sauterie !
On se prépare, on avale un café et Fabrice nous met la pression en arborant fièrement le logo Mammouth sur le maillot vintage de la grande époque de Cahors ! Le bougre enfonce le clou en enfilant juste un cuissard court malgré les 5 ° affichés par le thermomètre… Fabien débarque à son tour, il a déjà 15 km au compteur et 200 m de dénivelé ! Mais ou est le DS….au parking St Georges avec les gars du Véloce. Ils sont 5 courageux de Montauban : Jean Louis, Manu, Michel, Jacky et Pierre à venir relever le défi des 2000.
On retrouve Franck à 8h30 au carrefour de la première difficulté de la journée : la côte de Barroul. Ni une ni deux, Steeve et Fabien imprime un tempo très soutenu. Ça musarde derrière, mais la route est encore longue. Le vent nous pousse, facile comme ça. Le temps est splendide et on sent bien que la température va vite monter. On plonge dans la vallée du Tréboulou après le passage des toboggans de Flaujac. Tiens le vent est contre nous maintenant !
Voilà 2 km que la route est plate…s’en est trop ! On tourne à droite sur une petite route sauvage à l’assaut de la 2ième difficulté du jour : la Côte du Vicaire. Des maillots jaunes a l’horizon. Voici les gars du Véloce qui apprécient le passage à 14 %. Michel à l’air fort, visiblement un peu trop car il brise sa chaîne. Heureusement que je ne sort jamais sans mon dérive chaîne. Encore faut-il savoir réparer avec des attaches rapides. Finalement on est pas si mal que ça dans la côte du Vicaire….15 minutes plus tard, Michel peut remettre son 52 et partir à l’assaut des 10 côtes restantes.
Nous suivons une belle petite route de crête en direction d’Arcambal. Fabrice a déployé un satellite sur son casque pour capter Radio Vélo.
Descente rapide ou Franck comme à son habitude mène les débats. Ma roue avant part sur un tapis de gravier….ouf ça passe mais il faut être prudent sur ces petites routes.
On prend la route de St Cirq Lapopie (village préféré des Français, et oui j’en remet une couche !) pour la côte des Mazuts (3ième difficulté). Le tempo est soutenu. Franck mène à sa main. SteeveMachine commence à se réchauffer. ça parle moins et heureusement que le dernier km se radouci pour calmer les ardeurs de l’équipe. Regroupement général à l’entame de la descente sur Vers.
Pchitttttttt fait la roue arrière de Fabrice qui trouve le moyen de crever au seul endroit ou le soleil se porte pâle. On se caille dans ce trou d’air, il faut réparer vite…mais visiblement Fabrice n’a pas son brevet d’Initiateur. une chambre à air pour pneu slick de VTT, une valve courte….bref on patauge.
Les gars du Véloce nous reviennent dessus. L’histoire du Lièvre et de la Tortue… Eclair de génie, SteeveMachine sort une cartouche a air comprimé. L’espoir renaît…mais juste le temps de la vider en pleine nature ! Bilan carbone désastreux dans ce décor somptueux et la roue arrière toujours à plat ! Bref au bout de 15 minutes (encore !) on trouve une chambre à air avec une valve normale et une pompe qui va bien.
Maintenant on est froid, heureusement la côte de Pech Picou (4ième) va vite nous réchauffer. Superbe lacets qui rappellent ceux des Edelweiss, enfin presque. Le marché bat son plein à St Géry. Mais l’heure tourne et nous n’avons pas le temps d’acheter des pattes d’ours à la boulangerie. On file dans la vallée vent dans le dos. Hissez la grande voile. Le répit est de courte durée car il faut maintenant attaquer la 5ième côte du circuit. Le vent de face donne du fil a retordre. Mais heureusement nous avons SteeveMachine pour fendre la bise. Sur le plateau on essaye d’en remettre un peu quand la route le permet.
C’est groupé et à bonne allure que la joyeuse troupe atteint le sommet de la côte de Lauzès (6ième). Nous sommes à la mi-parcours et il nous reste encore de beaux morceaux à avaler. Pour l’instant on plonge sur St Martin de Vers et Franck remet les gaz. Le paysage est superbe. C’est un panache de chênes typiques du Quercy et de sapins.
Côte de St Martin de Vers (7ième), Steeve fait le tempo. Arrêt ravito car il reste encore 5 petites surprises locales. Direction Cras ou subsiste encore une ancienne cabine téléphonique.
Fabrice est énervé dans la côte de St Michel de Cours (8ième). On fini à bloc dans sa roue. En haut on parle pour ne rien dire…. »T’étais à fond toi? non….et toi t’étais à bloc ? non, non ! » Allez tous en file indienne. On relaie et on protège le DS qui doit lancer la grande bagarre dans Roquebilière. Toujours pareil, Franck nous fait un festival dans la descente et les Traileurs sont à la ramasse.
On grimpe à Constans (la 9ième). Superbe bosse un peu irrégulière. Le groupe continu tranquillement en direction du mur de Ste Marguerite. Quant tout à coup, grosse frayeur dans la descente sur Laroque. Steeve opère un freinage d’urgence pour éviter de finir sur le capot d’une Audi. On prend de l’eau au cimetière de Laroque et on attaque le raidar de Ste Marguerite (10ième). Je m’arrache et j’arrive a décrocher Steeve que je soupçonne d’avoir levé le pied pour ne pas compromettre ses chances de déposer Jaja dans 4 j au Trail des 3 rocs ! En haut on est tous d’accord, les cuisses sont grosses et la cafetière est prête a exploser.
Voilà Cahors et passage obligé sur le pont Valentré au pied de Roquebilière.
Roquebilière vent dans le dos. La route est belle. Steeve et Fabrice se relaie pour maintenir un bon tempo. Mon cardiologue m’avait demandé de faire un test de FCmax en grandeur nature. Bien planqué dans les roues depuis le début, j’ai donc été obligé de mettre un sac dans les derniers mètres….la pendule est montée à 192 !!!
La route est tellement belle qu’on ne résiste pas de faire le chemin en sens inverse. Direction le Mont St Cirq, en passant par la fontaine des Chartreux.
Dans la dernière côte de la journée, SteeveMachine ne trouve rien de mieux que de faire de la Force….52 x 12, 30 tours minute et roule ma poule !!!
Nous y sommes, les 2000m sont largement dépassés. On n’en peut plus mais un excellent repas nous tend les bras à quelques encablures : cuvée spéciale des 15 ans de Ratz, Poularde du marché de Lalbenque cuisinée par Fani, Cabécou de la ferme du Crouzas et Tiramisu de Steeve. Irrésistible….sauf pour Fabien qui nous sort un joker venu de nulle part. Monsieur doit passer un coup de lasure cette après-midi !!! Visiblement ces 2000 ont laissé des traces, en tout cas il faudra trouver une autre excuse pour la prochaine fois.
Les gars du Véloce sont arrivés à bon port et avaient réservé une table à Cahors.
Les 2000 de Cahors, c’est fait ! Une classique est née, alors prêt pour l’année prochaine ?
En plus d’être le « King Off Mountain » de Ste Marguerite, tu es le King de l’organisation, le King du C.R, Le King de l’esprit fédérateur, qui arrive à regrouper ses potes et leur faire découvrir les petites routes qu’il adore! Merci pour ce moment de partage, pour toutes ces vannes qu’on a pu balancer et qui ont gommées le dénivelé de ce parcours pour le transformer en balade conviviale dont on se rappellera à nos vieux jours. Changes rien Nini!
Je te prépare le résumé vidéo.
La bise mon ami le cabécou.
C’est dans cette magnifique région nommée le Quercy, que le régional du coin mais néanmoins natif de Montauban nous avait concocté ce superbe parcours. Un tracé avec des bosses et des descentes en veux-tu en voilà et encore en voici et en voilà (+ de 2000 m pour une centaine de km) ; Oui, c’était le plat de résistance de ce 1er mai, quant au plat tout court ou topographique, faudra attendre que l’érosion des bosses se fasse …
Merci Nini pour ce parcours (que j’ai adoré et que j’espère refaire un jour ?) et bravo pour la précision et les détails du road-book qui nous ont bien aidés pour bien suivre le tracé.
Jacky
Comme les 10 doigts de nos 2 mains : 5 d’un côté ,5 de l’autre ,2 groupes égaux s’affrontaient en ce jour radieux de 1er essai. La jeunesse d’un coté, l’age avancé de l’autre . Pas de surprise, of course ,les minots devancèrent groupés les vétérants unis dans l’effort de ce parcours sélectif, à priori inadapté pour ces derniers. Mais la beauté des sites, et la qualité du parcours unanimement nous laissera un grand souvenir faisant passer au second plan notre fatigue accumulée par la succession des grimpettes quercynoles. Merci Nicolas pour cette journée.