Après une nuit réparatrice à l’hôtel Savoy, l’équipe se lève en pleine forme pour affronter la 3ième étape alpestre qui nous conduira à Guillestre. L’étape est courte mais au combien difficile. Au menu 2 passages à plus de 2000 : le terrible et majestueux Galibier via le Télégraphe puis le col de l’Izoard. Dès 8h, le peloton est sur le pont, les vélos posés sur les racks. Papa range les bagages et file acheter du ravitaillement. La Serpette part à la guerre….ça va chauffer !
Nous rentrons dans le vif du sujet dès le km 0 en s’élançant sur les pentes du Télégraphe. La route est belle mais avec une pente moyenne à 7% il faut gérer les 12 km d’ascension pour atteindre les 1566 m d’altitude. Steeve tel un métronome attaque plein fer. Fabrice après un temps d’hésitation se lance à sa poursuite. Bref on change rien, tout continu ! Derrière ça mouline (sauf pour Denis !) et ce Télégraphe semble se radoucir sur les 3 derniers km.
En haut du col, nous comprenons la supercherie…Ce Télégraphe est un leurre, un simple palier qui nous entraîne vers ce monstre de Galibier. Bien décidés à gravir cette montagne, nous nous élançons dans la descente qui mène à la station de ski de Valloire. Notre groupe s’éparpille dans la longue ligne droite qui marque le départ des 18 km d’ascension. Nous devenons petit face à cette immensité. Un seul repère raisonne dans nos tête : le virage de Plan Lacha à partir duquel la pente ne descend guère sous les 8 % durant 8 km. Papa nous double et commence à ravitailler l’équipe.
Le dernier kilomètre est terrible. Ce Galibier ne se laisse pas cueillir comme ça et jusqu’au bout il faut se battre. En haut les mobylettes sont déjà en train de se réchauffer dans les stands. Tout le monde arrive au compte goutte. Pilou ferme la marche. ça va le faire !
Au somment il fait froid et les places sont chères pour immortaliser l’ascension devant le panneau. On s’habille, se restaure et on attaque les 30 km de descente qui mènent à Briançon. Hallucination collective ou vertige des montagnes…avant le Lautaret, on croise un fou qui gravit le Galibier en monocyle !!!!
Tous à bloc dans la descente. Le ciel s’assombri et nous essuyons quelques gouttes. Arrêt ravito à quelques encablures de Briançon. Nous apprécions ce moment qui coupe notre journée.
Le Mc Do de Briançon fait office de café. Le bruit sourd de l’orage nous rappelle qu’il faut encore franchir le col de l’Izoard. Dans la précipitation, Franck oubli son casque. C’est sûr on va s’en prendre une…
Il fait chaud et un fort vent nous pousse pour attaquer les 20 km d’ascension. Les pourcentages ne sont pas très élevés pour le moment. La végétation change, la frontière entre les alpes du Sud et du Nord est bien marquée. Côté météo, on joue sur du velour, le ciel s’éclairci…ça va peut être passer !
Regroupement général au passage du col. Il fait beau et le vent est frais. Steeve a retrouvé notre ami Sacoche. Nous posons pour la traditionnelle photo.
La descente est superbe et nous traversons un des haut lieux du Tour de France : la Case Déserte. Spectacle lunaire. Arrêt photo, on en prend plein les mirettes.
Il se passe quelque chose d’étrange dans la descente. Franck musarde en queue du peloton. Il s’agit bien d’une défaillance, notre DS, en plus d’être dans un état fiévreux, doit lutter contre un furoncle mal placé…Heureusement notre St Bernard est là, il charge le vélo de Franck à 15 km de l’arrivée. Continuer dans ces conditions ne serait pas prudent. Nous retrouvons Sacoche au pied de la descente. Il reste 15 km en faux plat descendant avec un bon vent de face. Steeve est aux manettes. Les gorges du Guil sont superbes.
Nous trouvons le camping St James où nous passerons la nuit dans un gîte 3*. Steeve troque le casque pour une toque. Pasta bolognaise au menu. Un régal. Et cerise sur le gâteau, notre nouvel ami sacoche a répondu présent à notre invitation. Une super soirée pour refaire l’étape du jour. Aujourd’hui 130 km et 3500 m+. Demain on s’attaque au toit de la traversée…Tous au lit en chambre individuelle…on va pouvoir récupérer !
La suite au prochain épisode….