Le 300 de Castanet a tenu toutes ses promesses. Un départ à 4h00 et une arrivée à 20h00, des températures fraîches au lever du jour et assez chaudes en pleine après-midi. Des faux plats, des petits cols, des gorges, des paysages somptueux dans des Corbières sauvages et……du vent de face toute la journée !
Réveil à 2h00 du matin et direction Reyniès ou Jean-Michel Vermeire nous attend. Il connait Toulouse comme sa poche et va nous guider jusqu’à la salle de Vic. Une quarantaine de participants se prépare.
Nous ne sommes pas encore prêts et les groupes commencent à partir. Ça y est on part…mais demi tour car Alain a oublié son casque !!! Bon cette fois nous partons pour de bon….mais dans la mauvaise direction !!! Nous retrouvons finalement les loupiottes rouges au loin des longues lignes droites de la nationale 813.
Premier constat, le vent d’Autant est bien présent ! il fait bon et nous filons bon train à 25 km/h. Le groupe de cyclo est repris et c’est tant mieux car il est préférable de rouler en groupe pour lutter contre le vent.
L’allure ne nous convient pas et nous décidons de continuer à notre rythme. Un autre groupe est en vue. Nous ne tardons pas à les reprendre et cette fois-ci nous restons avec eux. Le groupe est homogène et nous avons le plaisir de rouler avec la seule féminine du brevet. Elle est Albigeoise et roule bon train. Le jour se lève et le froid nous envahie. Côté matériel je suis assez satisfait de mon éclairage avant. En complément la frontale s’avère précieuse pour lire la carte et les panneaux routiers.
Premier contrôle à Bram. Nous ne trouvons pas de café ouvert. Tant pis, une boulangerie fait l’affaire pour apposer le tampon. L’arrêt est bref car nous avons un peu froid. Cap vers Villeneuve Minervois au pied de la Montagne Noire.
100 km au compteur, la moyenne dépasse tout juste les 21 km/h. Arrêt buffet au second contrôle. La terrasse du café est envahie par les randonneurs. Accueil sympa et ambiance foot avec des maillots en guise de tapisserie.
Changement de direction, le vent est maintenant de côté et la montagne d’Alaric nous tend les bras…
A partir de Capendu, la route s’élève inexorablement durant 4 à 5 km. Le paysage devient plus aride. Nous sommes au trot pour franchir le col du fer à cheval.
Peu après Montlaur, les gorges de Congoust nous ouvrent les portes des Corbières.
Km 160 à Lagrasse où nous arrivons pour midi. La chaleur s’installe et la fatigue arrive doucement.
La confirmation vient de tomber. Météo France ne s’est pas trompé ! Le vent d’Autant laisse place à un vent d’Ouest qui devient de plus en plus persistant. Le postérieur d’Alain lui rappelle qu’une selle n’est pas le fauteuil le plus confortable qui puisse exister…. La fin du brevet s’annonce difficile.
La bosse après le village d’Arquettes en Vals nous surprend fortement ! On croise peu de voiture et encore moins de cyclistes. La vallée de Lauquette est sauvage. Le faux plat descendant nous relance un peu et la moyenne augmente légèrement. Mais là n’est pas l’essentiel !
Il nous reste le dernier tier à parcourir lorsque nous arrivons à Limoux vers 15h. Nous prenons le temps de nous ravitailler et voyons passer le trio Albigeois en direction de Mirepoix. Ces derniers 100 km sont assez difficiles à cause du fort vent de face et du relief très accidenté.
La chaleur est bien là et un arrêt coca à Mirepoix va nous refaire la cerise. Le top 14 bat son plein sur l’écran du bistrot mais les 80 derniers kilomètres qui nous séparent de Castanet occupent beaucoup plus notre esprit.
Des toboggans et un vent de face…On ne change pas la donne. Maintenant c’est clair mon père est dans le dur. La fatigue est bien là mais c’est d’avantage la douleur au postérieur qui le gène vraiment.
Il faut tenir. Notre objectif se rapproche. A partir de Gardouch, nous emprunterons la piste cyclable du canal pour rejoindre Castanet.
Sur les berges du canal, les ragondins sont de sortie. On ne s’amuse même plus à les compter tellement ils sont nombreux. Un peu de gymkhana entre les barrières, les rambardes et les racines des arbres.
Il est 20h15 et nous pointons enfin à la salle de Vic. Les organisateurs nous attendent. Bravo à François Goas pour le tracé du circuit. Quelques chiffres : 305 km, 21,7 de moyenne, 2900 m de dénivelé positif et 14h de selle !
Cette première grande journée marque véritablement le début de la préparation et nous projette vers le PBP. Les automatismes reviennent mais les réglages ne sont pas encore optimum : mal aux fesses, échauffements sous les pieds, la sacoche qui glisse vers l’avant… Bref un brevet éprouvant qui nous permet de franchir un cap pour la suite des réjouissances. Prochaine étape le 400 !
Toujours une bonne idée de refaire le circuit ,ca remémore de bons souvenir ,meme en etant arrivé apres .
Bravo les Campans, vous avez du courage. Merci pour le récit et bon vent pour le 400.