Conditions météos dignes d’une classique Flandrienne ce samedi 24 mars du côté de Montauban. Peu d’effervescence sur le parking, la pluie, le froid et le vent en ont découragé quelques uns. Et pourtant ce 200 marque le top départ de la préparation du PBP 2019. La série des 4 brevets est cochée sur le calendrier 2018 pour assurer une pré-inscription prioritaire.
Fabien m’accompagne et nous devons retrouver SteeveMachine de retour d’un stage culinaire à Barcelonne. Les Caussadais sont bien là et je retrouve aussi Albert Laboup fidèle au poste. Avant même le départ je sème le trouble parmi les troupes. La batterie subtilement dissimulée sous le tube horizontal de mon cadre interpelle fortement mes acolytes…Je ne dis rien et laisse planer le doute quand à l’installation d’une assistance électrique sur mon Cannondale. Je marque des points dans la bataille de l’ascendant psychologique.
7 heures précises, nous sommes environ 15 à prendre la direction de Corbarieu. La pluie tombe, il fait 6°. J’ai pris soin de monter ma sacoche arrière pour prendre la gore tex et le nécessaire pour passer la journée.
On double le groupe et notre peloton se réduit à 3. L’allure est bonne, aux alentours de 29/30 km/h. Il n’ y a plus qu’à suivre les indications du GPS. Mon cardio s’affole, je ne suis pas dans un grand jour. Pas grave ça va revenir. Les relais s’organisent et le vent d’Ouest est bien génant. Direction le Gers par le long faux plat montant de Comberouger. Steeve maintient l’allure et nous tirons la langue avec Fabien. Non loin de Brignemont, une crevaison arrive à point pour se refaire la cerise. Il fait froid et les jantes Campagnolo de Steeve se montrent récalcitrantes.
Nous sommes trempes et gelés. Et je me pose la question du pourquoi je me retrouve dans cette situation au fin fond de la cambrousse alors que je pouvais rester sous la couette ou regarder un film avec Fani…
On se remobilise et on remet à plus tard la séance de Cinquante nuances plus claires. Des talus se dressent devant nous pour atteindre Mauvezin. Steeve part en éclaireur pour se réchauffer. Il faut dire que le bonhomme est parti en tenue légère mais classique pour un Picard. Ca va pas mieux avec Fabien et le train de sénateur nous sied parfaitement dans cette froideur et humidité ambiante.
Nous arrivons à Mauvezin à 10h20, premier contrôle du brevet. La moyenne est de 28,5 km/h. Direction la boulangerie et le café.
Le groupe des suivants arrive à son tour. Nous décollons après 2 cafés. Ni vu ni connu, je sort l’arme fatale…Je teste durant ces brevets l’alimentation liquide. En l’occurence un apport hyper-protéiné conditionné en flacon de 200 ml. Le résultat fut bluffant. Très bonne digestibilité et aucune sensation de faim durant les heures qui suivirent. Affaire à suivre !
Nous repartons direction Tournecoupe et notre groupe explose au bout de 1 km. Steeve a trop froid et ne peut se résoudre à roulotter en notre compagnie. Il reste 115 km à accomplir, je lui donne une chambre à air de rechange et le voilà qu’il file à vive allure terminer ce brevet. Nous faisons demi tour pour voir Albert qui s’est arrêté sur le bas côté. Il attend ses collègues victimes d’une crevaison. Nous restons avec eux jusqu’à St Clar.
Les toboggans du Gers sont en vue. On va devoir jouer du dérailleur…oui mais encore faut-il être équipé d’un dérailleur ! Malchance pour moi, ma patte de dérailleur se brise à St Clar. C’est l’incompréhension totale. J’ai tout ce qu’il faut pour tenter la réparation mais je ne suis pas très optimiste sur le résultat. Finalement après 20 mn de bricolage, nous arrivons à remonter la chaîne sur une seule vitesse. J’ai le choix entre 36 x 17 ou 52 x 12…j’opte pour la première option. La chaîne se tend à mort, il va falloir rouler souple !
Il est 12h30 est nous nous élançons à l’assaut des talus Gersois. Direction Valence d’Agen par Miradoux et Flamarens. Séance de force assis sur la selle avec mon 36 x 17. Impossible de pédaler quand ça descend et je n’arrive pas à mouliner plus vite au delà de 27 km/h ! Le temps se lève et le soleil fait son apparition.
Arrêt contrôle à Valence d’Agen. Un coup de fil à mamie qui nous ouvre la porte. Bernard est au petit soin. Café et pain confiture en guise de goutter. 25 mn d’arrêt, il est 14h40 et il reste 45 km à accomplir. Il est grand temps de rentrer sur Montauban. Le ciel s’assombrit.
Petite entorse au parcours, nous empruntons la piste du canal plutôt que la route qui longe ce même canal jusqu’à Malause.
Crevaison à Malause…mais qui a mis un chat noir dans ma sacoche ? Evidemment c’est la roue arrière…pourvu que nous puissions remonter la chaîne sans tracas. La groupe d’Albert nous revient dessus. Vous connaissez l’histoire du lièvre et de la tortue…
On décolle en direction de St Nicolas de la Grave. J’ai de plus en plus de mal à tourner les jambes. Ne pouvant pas changer de vitesse…je réduis inexorablement mon allure !
Tout à coup, Fabien lève le bras, il s’agit d’une crevaison ! Aucun Directeur Sportif pour nous dépanner. On est bon pour une nouvelle réparation.
Dernière ligne droite, nous y croyons cette fois ci ! Lavilledieu, Monbeton et enfin Montauban avec pile 200 km au panneau. Nous arrivons à 17h15 avec une moyenne de pratiquement 26 km/h. Le groupe d’Albert avait déjà quitté les lieux et les Caussadais sont arrivés peu après nous. A cette heure, le vélo de SteeveMachine est déjà nettoyé, le bonhomme douché et en position récup devant l’arrivée du Tour de Catalogne !
Prochain rendez-vous le 300 du Véloce dans 1 mois en espérant du BEAU TEMPS !
Bravoooooooooooo
Quelle journée! !!!!!!
Bravo les gaziers, vous allez vous en rappeler de celui là!
BRM pluvieux, BRM laborieux!
Merci pour les reportages tant attendus du dimanche, qui font oublier les petites mésaventures et les longues heures de selle.
Rendez-vous au 400 en mode tortue 🙂
Joli commentaire. J’ai vécu tes déboires avec le groupe des « tortues ». Nous sommes restés solidaires et unis. C’est vrai que le printemps a « un peu » oublié de venir.
PS: C’est toujours un plaisir de lire tes compte-rendus
A une prochaine fois.
Gérard
Un groupe de « tortues » solides et vaillant dans les talus du Gers !
@ bientôt
Nicolas