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Un 300 très frais !

Acte 2 pour la qualif au PBP. On commence à rentrer dans le vif du sujet. Nos amis Cadurciens ont tracé un superbe circuit dans un décor Lotois figé par la froideur hivernale ! Au lendemain de cette virée quelques souvenirs se bousculent pèle mêle : 0°C, chevreuil, Sousceyrac, Foire de Bétaille, 100 km de Belvès et 300 g de Granola ! Allez zou, en voiture pour le BRM 300 de Cahors…

Samedi 13 avril le réveil sonne à 2h30 du matin…ça pique et ça se passe toujours ainsi pour un 300. Il fait froid ce matin, le thermomètre flirte avec le 0… la vallée du Lot risque de se transformer en mauvais dessin animé de La Reine des Neiges !!! 41 inscrits pour ce BRM, le CT Cadurcien a le vent en poupe…et comme d’habitude nous sommes aux petits soins avant le départ : café, gateaux …

Fabien est présent ainsi que Sébastien (du Team Cycles 7) pour qui la participation à un BRM de 300 km est une première. Nous quittons la Barbacane à 4h et le froid nous saisit dès la descente de la côte des Évêques…

Nous rattrapons rapidement les loupiotes rouges et formons à partir de Savanac un petit groupe de 7 unités. On bloque le compteur à 29…ce qui n’est pas du goût de Seb qui s’ennuie et reste à quelques encablures devant le paquet. C’est royal, il nous ouvre la route et prévient les chevreuils intrépides de notre arrivée ! Ça lui vaut quelques belles frayeurs au passage des cervidés effrayés devant sa roue.

Je ne sens plus mes doigts ni mes pieds…le compteur affiche -1°C ! Nous arrivons à Cajarc et une pause naturelle fait du bien. Un groupe nous reviens dessus avec à sa tête un jeune randonneur à l’allure d’un coursier. C’est Tom, coureur de 24 ans de Clermont Ferrand qui chevauche une belle monture en acier.

Le jour se lève doucement et nous découvrons la campagne congelée en ce matin d’avril. Il est 6h50, nous avons parcourus 79 km à 28 km de moyenne. La boulangerie de Capdenac Gare est ouverte…et c’est tant mieux…tous au chaud !

Un tampon sur le carnet, un croissant et nous repartons en direction de Figeac. Même la bosse assez raide à la sortie de Capdenac ne parvient pas à nous réchauffer… On longe la vallée du Célé pour mettre la flèche à gauche à la sortie de Viazac en Direction de Sousceyrac. C’est parti pour 32 km d’ascension plus ou moins irrégulière. Le soleil pointe le bout de son nez mais la température reste à 0 !

Nous sommes 3 avec Seb et Fabien à ouvrir la route. Piano, piano pour ne pas gaspiller prématurément trop de cartouches.  Je m’alimente le plus souvent possible et je me force à boire malgré le froid. Le lac de Latronquière semble gelé. Encore 10 km pour atteindre le prochain contrôle à Sousceyrac en passant par le Pas des Aubiniés (654 m).

Il est 9h00 et nous pointons à Sousceyrac, pile poil dans notre tableau de marche. Arrêt de courte durée, le temps d’engloutir un croissant. Au moment de partir, 3 randonneurs arrivent à leur tour dont Didier de Bergerac avec qui nous avions rouler au 200 km.

La descente de St Céré est glaciale, je me gèle le bout du nez. Les parents de Fabien nous saluent avant Loubressac. Nous connaissons bien la route qui ne présente guerre de difficulté jusqu’au prochain contrôle des Quatre-Routes. Effervence au passage de Bétaille durant sa célèbre foire agricole !

Il est 10h30 et nous pointons au 3ième contrôle de la journée dans la commune des Quatre-Routes. Nous avons parcourus 170 km en 6h30 arrêt compris. Nous sommes en avance sur notre plan de route basé sur 25 km/h (notre moyenne vélo avoisine les 28 km/h). Il fait bon au soleil, nous quittons les gants long, bonnets, chasubles et Sébastien peaufine son bronzage.

Direction la bosse de Martel qui n’est pas très difficile. Fabien imprime le tempo et Sébastien relance en haut. On se lâche un peu sur le plateau et nous rallions rapidement Souillac.

Passage de la Dordogne au pont de Cieurac. Nous arrivons au 2/3 du brevet. Nous maintenons l’allure mais luttons contre le vent de face qui n’est pas violent mais use bien son homme. La fatigue s’installe gentiment pour ma part !!!

Nous arrivons à Carsac-Aillac en plein 100 km de Belvès. Les signaleurs nous stoppent. Impossible de continuer la route en sens inverse des coureurs. Après étude de la carte nous rebroussons chemin pour retrouver le circuit plus loin…Bilan : 7 km de rabe et une belle grimpette en sus !

Mes bidons sont presque vides et je sens que la fringale arrive…je m’alimente et m’arrête à Cénac et Saint Julien pour trouver de l’eau quand 2 randonneurs nous doublent. Il s’agit du jeune représentant de Clermont Ferrand et du Bergeracois. Tant pis pour l’eau, nous sautons dans leurs roues ! Ils ont pu passer le barrage des signaleurs et ont pu rapidement combler leur retard sur nous.

Le représentant Clermontois prépare le Paris Brest car il est le pilote des Cycles Victoire (pour qui il travaille) et participe au concours des machines 2019. Sympa de rencontrer un jeune passionné dans la sphère des randonneurs.

La bosse de Saint Pompon tient toute ses promesses…Il reste 20 km pour atteindre le contrôle de Villefranche du Périgord. La route est en léger faux plat descendant et le vent défavorable. On s’y colle avec Fabien et je sens bien que la fringale arrive !!!

Il est 14h30. Notre compteur indique 273 km. Nous sommes toujours dans les clous sur notre tableau de marche fixé à 25km/h arrêt compris. Il faut recharger les batteries…je craque sur un paquet de Granola (englouti en 10 mn…).

Après 20 mn d’arrêt il est temps de partir à l’assaut des toboggans de la Bourianne qui nous séparent de Cahors. Il reste 40 km à parcourir, le vent est favorable et les jambes sont lourdes !!!!

Nous bouclons ce BRM à 16h20, soit 12h20 au total  pour 310 km, 27,7 km/h de moyenne vélo et 1h10 d’arrêt. Les organisateurs nous attendent et nous offrent le ravitaillement. Seb n’a pas flanché pour son premier BRM de 300 km et Fabien reste imperturbable comme à son habitude. Ce soir c’est apéro récup…bien mérité ! Rendez-vous le 11 mai pour le 400…

 

 

 

 

 

 

(4 commentaires)

  1. Par contre, nous étions 136 au 300 de Montauban…de Bretagne. Très froid aussi.
    300 rondement mené. Bravo.
    Moi c’est presque le même temps…mais sans les pauses ! 😀
    Bernard

  2. Comme d’habitude un superbe compte rendu pour une très belle performance. A Montauban c’était plutôt 5 degrés au départ (j’étais à Issanchou à 3h 40 ) pour encourager les 8 partants (te) .
    La récup de dimanche devait être la bienvenue. BRAVO

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