Nuit Blanche sur la route du 400

Nuit blanche et 400 km au programme ce wk. Et chez nous, c’est le club de Caussade qui organise traditionnellement le 400. Fabien a coché ce rendez-vous depuis un moment mais appréhende la nuit blanche. Au final en plus de bien rouler (mais ça on le savait déjà), le garçon est insomniaque et ce brevet s’est révélé n’être qu’une simple formalité !!!

Il est 19 h vendredi 25 mai et nous posons pour la traditionnelle photo du départ sur la place de Calahorra. Nous sommes 17 randonneurs dont une seule représentante féminine.

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Nous partons en direction de Saint Antonin via St Cirq. Au bout de 4 km, ma roue saute comme si la chambre sortait du pneu. Ça commence fort. Il y a effectivement une hernie. On laisse filer le groupe et je démonte et remonte ma chambre à air. Sans succès, l’hernie est toujours là. La carcasse du pneu vient de céder. Un coup de fil à Jean Seb des Cycles Jean Seb de Caussade et l’espoir renaît ! Nous faisons demi tour direction chez Jean Seb pour une réparation express. Un grand merci à lui d’avoir participé à la réussite de ce 400 !

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Donc nous repartons avec 45 mn de retard et 10 km de plus au compteur. On ne s’affole pas. Surtout que le long faux plat qui mène sur le causse de Saint Antonin est toujours difficile à négocier à froid.

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Le vent de face est relativement faible. Nous roulons de front et on papote à un rythme calme.

Il est 21h30 et nous nous arrêtons à Laguépie. On allume les loupiotes et on s’engage sur une petite route sauvage qui longe le Viaur. Les moustiques sont de sortie. Il n’ y a pas grand monde et la pénombre s’installe. Il faut gravir la côte de Montira, 5,8 km d’ascension au milieu de la forêt sombre. Ambiance glauque au son du hibou. En haut le ciel s’éclaircit. Le vent qui souffle fort de côté semble chasser cette pénombre. En fait la lune est presque pleine cette nuit.

Nous arrivons au premier contrôle à Mirandol à 22h30. Nous avons accompli 75 km. Nous retrouvons trois randonneurs qui font aussi une halte au seul bistro ouvert à cette heure. A la télé, Montpellier donne une leçon à Lyon et accède à la finale du top 14. Arrêt de 15 mn, un café, un Ice Tea et on s’en va !

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Le vent est maintenant de côté et plutôt favorable. Les ascensions se succèdent et nous grimpons à bon train en direction de Villefranche de Rouergue. Sur le plateau, on met le cap vers l’Ouest. Fabien hisse la grande voile et nous roulons vite sur une très belle route. Il est 00h30, 115 km au compteur. Nous retrouvons 2 randonneurs à Villefranche. Il doit en rester 8 devant. La cathédrale est splendide.

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On file en direction de Cahors. Nous connaissons la route par cœur et nous roulons dans un bon tempo se disant que nous rattraperons peut être la troupe devant. On croit les voir au loin, mais il s’agit des lampadaires et autres feux de signalisations !!!

On s’arrête à Concots pour faire le plein d’eau. Le compteur affiche 10°C et nous sommes en cuissard court. C’est tout juste supportable dans les descentes. Enfin voilà Cahors et je peux avouer que la tentation fut grande de faire un détour par la maison…je lutte déjà contre le sommeil ! Il est 3h15 et nous avons parcouru 170 km à 25,5 km/h de moyenne.

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On traverse Cahors et on prend la direction de Montcuq. C’est une bonne idée, car il fait froid et la côte du Cluzel va nous réchauffer. Je lutte contre le sommeil et comme d’habitude je ressent des décharges électriques. Sensations affreuses et la route est encore longue pour gagner la bataille du sommeil. De son côté Fabien avance comme le lapin Duracel. Infatigable et pas un seul cou de mou. Au loin on aperçoit des éclairs dans le ciel, pourvu qu’il ne pleuve pas. Un petit arrêt à Sauzet.

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Voici Villeneuve sur Lot. 240 km au compteur et 10h45 de vélo dans les pattes. Le petit jour se lève. Et il est grand temps car je m’endors et frôle la chute. Nous continuons vers Damazan par une grande route rectiligne. Une seule idée fixe : un bon petit dej au pointage de Damazan.

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Le groupe qui nous précède vient tout juste de partir. Ils sont 5 et nous n’arriveront pas à les rattraper car il n’est pas question de sauter le petit déjeuner tant mérité. Nos visages sont marqués par cette nuit blanche.

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Après 40 minutes d’arrêt, il est grand temps de rentrer. Les 130 derniers kilomètres qui restent à parcourir ne présentent aucune difficulté particulière hormis la côte d’Auvillar… Le vent d’Autan s’invite au bal pour corser l’affaire. Il nous faut lutter contre ce vent qui forci au fil des heures. Nous gérons notre train à 27/28 km/h et les relais s’organisent parfaitement. Je connais bien cette route monotone qui passe par Agen et nous mène à Auvillar. Le soleil rayonne, c’est l’été !

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Il ne faut pas traîner…nous avons rencart. Steeve Machine himself vient à notre rencontre. Nous arrivons à Auvillar à 10h45 et toujours pas de Steeve en vue. La cité se prépare à fêter la Saint Noé.

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Passage à la boulangerie pour s’enfourner un flan pâtissier. Direction Castelsarrasin quand mon téléphone sonne. C’est Steeve qui est à Donzac. Nous nous sommes ratés à Auvillar. On rebrousse chemin pendant 4 km et nous retrouvons notre locomotive pour les 15 prochains kilomètres. Telle la proue du brise glace, Steeve fend la bise.

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Arrêt repas chez la famille Mangeon. Nous sommes reçus comme des rois et c’est fort appréciable après 375 km.

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Il est temps de terminer ce brevet. Steeve nous accompagne sur 5 km avant d’aller nager. Le reste n’est que formalité : Le saula, Loubéjac et les bords de l’Aveyron par la rive droite. Fabien est en passe de boucler son premier 400….comme une lettre à la poste. Un petit détail à régler au niveau de l’assise…et il sera fin prêt pour 2019 !

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Nous pointons la carte de route à 14h15 avec 420 km au compteur (et oui on a fait un peu de rabe). Même si nous avons géré, il était grand temps d’arriver ! Place à la récup car le 600 se profile à l’horizon d’en 1 semaine mais sans nuit blanche ce coup-là !

Un commentaire

  1. tu nous enterres un peu plus à chq fois nini… mais c’est bon de lire tab souffrance pour y arriver, bien calés derrière notre ordi.

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