Saint Micheloise…non d’une Cervoise !

Retour aux origines pour le 3ième opus. L’appel avait été lancé dès le mois d’avril… l’attente fut longue et la surprise à la hauteur ! Il faut dire que la fine équipe de Cours VTT ne manque pas d’imagination… Une classique Belge au programme ! On connaissait Liège/Bastogne/Liège, Jean Claude et consort ont inventé Cours/Souillac/Cours !

140 km avec 2400 m de d+ annoncé…ça va piquer mais le challenge est trop beau. Alors ni une ni deux, l’inscription est validée. La Serpette a lui aussi coché ce rendez vous annuel. Kiki se porte pâle à quelques jours du départ et Sam est absent…mais bien malin il avait pris le soin de tester la trace 15 jours avant… verdict sans appel : A St Michel, on fait du Gravel !

Ambiance chaleureuse à la salle des fêtes, comme d’habitude. Quelques voitures et camping-car sur le parking et des gars à moitié réveillés qui se pressent au comptoir de Maud pour un jus bien serré. Il faut bien ça pour se mettre en action car la carte affichée sur le mur annonce la couleur. Le profil en dent de scie ne laisse planer aucun doute sur le programme de la journée. Au fait le soleil se couche à 21h… alors faut pas traîner… allez zou, cap au Nord vers La Bicicleta !

La fraîcheur des Combes fini par nous réveiller. Joël Tremoulet aborde la montée de St Michel en mode gestion, la journée risque d’être longue. Ça grimpe puis ça descend, tel est le thème de cette première partie exigeante. La trace est parfaite. Un savant mélange de chemins propres et de petites routes bucoliques. Bref une alchimie parfaite qui témoigne de la maîtrise totale du chef d’orchestre dans ce secteur pourtant hostile aux graveleux !

Arrêt chocolatine à St Germain du Bel Air. Des groupes nous reviennent dessus. On fait la connaissance du Yéti. Il y a aussi Pascal qui arbore une barbe digne de la French et même un single speed ! On se double, on s’arrête puis on se refait doubler… Chacun mène sa barque et ce chassé-croisé est bien sympathique. Pour l’instant les jambes répondent bien et les bosses sont avalées au train. Le profil est plus favorable et de temps en temps un mur de chez mur nous rappelle à l’ordre. L’option mono plateau en 40 s’avère être une fausse bonne idée… c’est en forgeant qu’on devient forgeron il paraît !

On traverse des hameaux dont on ne soupçonnait pas l’existence. Et quand on connaît les villages, Jean claude à une manie de nous faire passer dans les ruelles secrètes. On se régale et on se surprend à traverser nos villages avec un œil différent. Bref du cyclotourisme avec un grand C.

Après Payrac, le profil est plutôt descendant. Souillac est en point de mire. Une dernière grimpette sur les hauteurs du Roc pour basculer dans la vallée de la Dordogne. La cabane de chasse est ouverte, il est bientôt midi, il fait bon, les terrasses font le plein. Partie sableuse au bord de la Dordogne, ce circuit est vraiment varié. Un vraie régal. Yves Pages et ses collègues nous rattrapent à l’entrée de Souillac. Les portes de la Bicicleta sont bien ouvertes. Céline, Marc et Romuald nous attendent pour un ravito qui va faire du bien !

1h20 plus tard, 2 Kwaremonts dans les guibolles et une bonne assiette de pâte, nous repartons sous la chaleur… je ne suis pas équipé en Di2 mais j’ai bel et bien la batterie à plat ! Un peu de route ne fera pas de mal, la bosse est longue et ça zigzague dans la montée de Calès. Fabrice en grand seigneur m’attend, l’après midi va être longue !

Au beau milieu de nulle part, allongés sur le bas côté voici Maud et Cédric venus à notre rencontre. Ça sent bon le ravito. Il faut escalader la bosse de Peyrebrune, bien à l’ombre pour remonter sur la N20. Fabrice me propose d’échanger les vélos. Son double plateau serait mieux adapté pour ma condition et ma sciatique qui se réveille… Je reste sur mon Felt miladiou ! Le bidon est vide, arrêt au bar pour un coca… alors que le camping car de Maud et le parasol Hoegaarden nous attendent quelques kilomètres plus bas !

On retrouve Pascal au ravito, 15 mn d’arrêt et nous revoilà parti en direction de St Michel. Cédric nous annonce encore 35 km. La descente sur la vallée du Vers fait mal…elle n’est pas technique, mais avec 120 km au compteur la fatigue est bien là et le corps endolori subi les vibrations. La portion suivante dans le sous bois en faux plat descendant avant St Martin est tout simplement excellente. C’est un peu ça la St Micheloise… une alternance entre difficultés et passage roulant.

On ne triche pas sur les 2 dernières bosses… le GPS annonce des grimpettes de 3 km ! La remontée sur Cras par la petite route est une bonne idée pour cette fin de parcours ! Fabrice aime le Lot… à tel point qu’il va même se prosterner dans la dernière descente ! La faute à un choix cornélien entre rester sur le haut de l’ornière ou tenter de la traverser pour retrouver une trace plus roulante de l’autre côté du chemin…

On se finit dans Gironde, Fabrice en bon Saint Bernard reste à mes côtés. Ça sent bon l’écurie. Il est 17h30… il nous aura fallu une bonne journée pour boucler les 143 km de ce parcours exigeant et magnifique. Le GPS annonce 2800m d+… nous ne sommes pas étonné !

Jean Claude, Maud, Cédric et toute l’équipe de Cours VTT nous attendent et sont aux petits soins pour refaire les niveaux. Les gars arrivent au compte goutte. On boit une bière, puis 2… on mange et on refait le match ! ça parle vélo, chacun raconte la sienne et puis les futurs projets se dessinent pour 2023… on est bien là, on est à st Michel… et on reviendra !

(3 commentaires)

  1. Toujours autant de plaisir en lisant tes cr, même en connaissant la trace par coeur, je me repasse le film au fur et à mesure. Pour l’année prochaine, Yves et toi avez déjà une bière réservée.
    Rendez-vous le 9 octobre à la Dralha Blanca.

    Jean-Claude

  2. Toujours un régal de te lire Nini! Tes photos sont super belles!
    Merci pour ce gentil compte rendu! … A bientôt sur la dralha blanca!
    Bises de nous deux.
    Cédric et maud

  3. Extra de revivre tout ça assis sur un fauteuil en sirotant une gueuse 🙂
    Une belle balade immanquable chaque année maintenant, et surtout un ravito géant.
    Que du bon quoi !
    A la prochaine Nini

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