Les Côteaux de Génébrières

Cela fait des mois que Fabrice alias la Serpette concocte en secret son fameux Tour des Côteaux de Génébrières. On pourrait penser qu’il s’agit d’une blague. Le Quercy Vert est-il vraiment un enfer ? A part deux ou trois taupinières, on ne risque pas grand chose…. La Serpette nous a ramené manu militari à la réalité ! Le Quercy Vert c’est beau, sauvage et pentu. Qui s’y frotte s’y pique !

Ce dimanche 18 décembre, les voitures affluent sur le chemin de la Bourdette. Le thermomètre affiche -2°C. Il y a du beau monde : Steeve Machine, Franck le Bourdon, Anthony l’arracheur de Chico, Pilou le Lion des Flandres qui fait son grand retour, Jean-Marie qui arrive à vélo (de peur de ne pas en avoir assez !), Sergent Mulder un Palois qui va bien, Laurent le touche à tout mais aussi des VTTistes pur et dur qui nous ont mis la misère, Christian, David, Didier et Patrice.

 9h15, Pilou procède à l’appel des concurrents pour la remise des dossards.

9h20, on s’élance dans le paysage glacial de la campagne de Génébrieres. Le soleil monte doucement mais sûrement. Une belle matinée en perspective. 4 km de plat en guise d’échauffement. Fabrice tend le bras vers la gauche, et nous invite à tout mettre à gauche…la première taupinière nous brûle les poumons, les cuisses sont grosses ! David, adepte du Stravisme commence son festival. Le souffle est court aux Eclaireurs. Regroupement général sur les crêtes et nous plongeons sur la Salvetat.

Le mur de la Salvetat, vous connaissez ? Non, et bien nous non plus ! Mais nous avons rapidement réparé cette lacune. On commence alors à comprendre le concept de cette sortie. La Serpette a rondement bien mené son affaire…il va nous cueillir secs comme des piments au fond d’un vallon.

Le Lion des Flandres est dans le rouge. La reprise est musclée. En vieux guerrier, il mouline et ne s’affole pas. La saison ne fait que commencer pour lui…et c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens !

Passage par la côte des Mercadiers. Ça monte et ça descend. Les routes sont étroites et sinueuses. On ne tient plus le Bourdon qui est littéralement aspiré par ces pentes vertigineuses. Les chevreuils sont de sortie. Un cervidé nous coupe la route en pleine descente. La prudence est de rigueur. Pour conjurer le sort Didier porte le dossard à l’envers !

Regroupement général au sommet de la 4ième difficulté. Une discussion s’engage sur le délai accordé par l’organisateur… « Vous voyez le clocher sur le côteau en face….et bien c’est là qu’on va !  » dit la Serpette en guise de réponse.

Il commence à faire chaud. On ne compte plus les talus. David fait une pause pour la conquête des KOM. Le Bourdon, leader du jour, en profite pour mettre le nez à la fenêtre. Steeve comprend le manège et se cale aussitôt dans sa roue.

Non loin des Barrières, nous abandonnons le Lion des Flandres ainsi que Didier. C’est assez pour une reprise. Ne pas brûler les étapes et rester humble avec les côteaux telle est la devise du Lion.

Nous voici aux Barrières. Nous avons parcouru 50 km. Il est temps de refaire le plein des bidons. 2h25 que l’on roule. On ne comprend plus rien. Fabrice veut encore nous faire escalader des talus. Soupe à la grimace pour tout le monde.

Nous tentons une mutinerie. Mais Fabrice est intraitable et la joyeuse troupe reprend la route tranquillement. Un répit de courte durée puisque La Serpette nous invite à plonger vers Candèze. Gravel obligatoire pour tenter de s’échapper. La remontée est pêchue avec comme récompense une superbe vue sur la Bastide de Puycelsi.

La route s’élève encore pour atteindre la carrière en haut de Laval. Nous sommes sur les terres du Bourdon qui fréquente assidûment le camping du Fiscalou. Un peu de répit mais David, Patrice et Geoffrey ne l’entendent pas ainsi. Petite partie de manivelle à 40 km/h. La grimpette suivante aura raison de nous !

La côte du Cèpe est escaladée gentiment. ça sent bon l’écurie mais il reste encore le talus des Maquisards de Cabertat ! La coupe est pleine n’en rajoutez plus…

La ligne d’arrivée est en vue. Il est 13h30, 90 pitons et pas loin de 1400 m+, nous sommes cuits. Christelle était à 2 doigts d’appeler les secours. Heureusement la famille Cubaynes a tout prévu. Un repas frugal va nous redonner des couleurs. Le Renard est parmi nous, ça fait plaisir de le retrouver.

 Après moultes discussions philosophiques, nous nous rendons compte que les VTTistes et les Routiers ne sont pas si différents que ça. Nous n’avons pas les même pneus mais nous avons la même passion !

Un grand merci à Fabrice pour ce circuit qui nous a fait découvrir le Quercy Vert. Bravo à Christelle et Mme Cubaynes pour cet excellent cassoulet. Mention spéciale pour les muffins d’Eva.

Promis nous reviendrons dans la pampa aux beaux jours plus affûtés que jamais!